Aujourd’hui, il serait une star, un Ballon d’or en puissance. Dans les années 60 et 70, il en fut une dès qu’il posa un crampon à Saint-Etienne, au cœur de l’hiver 1967 après un périple ubuesque en taxi depuis Paris. Parlez de Salif Keita à tous ceux qui l’ont côtoyé, dans le Forez ou à Marseille, et l’impression est la même d’avoir joué avec, ou contre, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football. A bientôt 70 ans, le Malien, premier Ballon d’or africain en 1970, tient un hôtel à Bamako après avoir été président de la Fédération malienne pendant cinq ans. La Panthère noire n’a rien oublié. (par J.L.B.)
![L'entretien Footengo - Salif Keita : « Les jeunes connaissent mon nom... mais ne savent pas quel joueur j'étais »]( "L'entretien Footengo - Salif Keita : « Les jeunes connaissent mon nom... mais ne savent pas quel joueur j'étais »")
M. Keita, vous souvenez-vous des circonstances rocambolesques de votre arrivée en France en 1967 ?
Bien sûr, depuis cette époque, je n’arrête pas de les raconter (rires) ! J’ai atterri à Orly où devait m’attendre un dirigeant du club stéphanois, où je devais faire un essai, mais comme il n’y avait personne, j’ai pris un taxi pour… Saint-Etienne. J’avais 20 ans, je quittais mon pays pour la première fois, et je n’imaginais pas qu’il y avait autant de kilomètres. Finalement, j’ai fini par arriver et le club a payé la note !
Vous êtes finalement resté cinq ans chez les Verts, pour gagner trois titres de champions de France, une coupe de France et surtout une sacrée réputation. Etiez-vous le meilleur joueur du monde à ce moment là ?
Non, absolument pas (gêné)… J’allais très vite avec le ballon et pour marquer autant de buts fallait-il que je possède encore d’autres qualités techniques mais vous savez, je n’aime pas trop parler de moi. Ce n’est pas dans nos mentalités au Mali de se mettre en avant. Je retiens juste que j’ai trouvé à Saint-Etienne le contexte idéal pour me permettre de m’exprimer. Avec un tel coach (Albert Batteux), un tel public et un club qui montait en puissance, j’étais au bon endroit au bon moment comme on dit. C’est tout. C’était facile pour moi de jouer dans cet environnement.
Les jeunes d’aujourd’hui vous connaissent-ils ?
Un peu quand même surtout à Saint-Etienne. Je suis toujours agréablement surpris par l’accueil qui m‘y est réservé. Les jeunes ne savent pas forcément quel joueur j’étais mais ils connaissent mon nom. Le club sait préserver son histoire et mettre en valeur ses anciens...
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Bien sûr, depuis cette époque, je n’arrête pas de les raconter (rires) ! J’ai atterri à Orly où devait m’attendre un dirigeant du club stéphanois, où je devais faire un essai, mais comme il n’y avait personne, j’ai pris un taxi pour… Saint-Etienne. J’avais 20 ans, je quittais mon pays pour la première fois, et je n’imaginais pas qu’il y avait autant de kilomètres. Finalement, j’ai fini par arriver et le club a payé la note !
Vous êtes finalement resté cinq ans chez les Verts, pour gagner trois titres de champions de France, une coupe de France et surtout une sacrée réputation. Etiez-vous le meilleur joueur du monde à ce moment là ?
Non, absolument pas (gêné)… J’allais très vite avec le ballon et pour marquer autant de buts fallait-il que je possède encore d’autres qualités techniques mais vous savez, je n’aime pas trop parler de moi. Ce n’est pas dans nos mentalités au Mali de se mettre en avant. Je retiens juste que j’ai trouvé à Saint-Etienne le contexte idéal pour me permettre de m’exprimer. Avec un tel coach (Albert Batteux), un tel public et un club qui montait en puissance, j’étais au bon endroit au bon moment comme on dit. C’est tout. C’était facile pour moi de jouer dans cet environnement.
Les jeunes d’aujourd’hui vous connaissent-ils ?
Un peu quand même surtout à Saint-Etienne. Je suis toujours agréablement surpris par l’accueil qui m‘y est réservé. Les jeunes ne savent pas forcément quel joueur j’étais mais ils connaissent mon nom. Le club sait préserver son histoire et mettre en valeur ses anciens...
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